Centre des Racines et des Ailes

Le Présent Nous Guérit (PNG)

Tout est conscience dans l’univers

Le PNG est une approche possible vers la conscience/présence. Un des obstacles majeurs est notre attachement au passé et à ses expériences. Durant nos jeunes années, nous avons ancré en nous les personnages de notre famille, entourage… Nous avons mis en place une construction psychique, en adéquation avec notre environnement.

Quelques éclairages sur la notion de « construction »

  • Elle est rigide car elle est là depuis longtemps sans remise en cause.
  • Elle repose sur une fausse perception de la réalité, non réactualisée.
  • Elle est la gardienne de nos pensées/croyances limitantes et les confirme sans arrêt.
  • Elle est omniprésente.
  • Elle empêche la présence/conscience.
  • Elle emprisonne notre énergie vitale et notre joie d’être.
  • Elle est constituée des personnes introjectées durant notre enfance.

La personne introjectée et sa projection

Il s’agit d’une personne de notre passé que nous avons intériorisée et donc figée dans le marbre. Elle ne correspond pas à la réalité car tout le monde change et ce à chaque instant; même sans chemin thérapeutique. La vie est changement. Et donc nous gardons à l’intérieur des personnages fictifs aux pensées et comportements nocifs et cycliques.

La plupart du temps, sans en avoir conscience, nous projetons à l’extérieur ce que nous avons à l’intérieur. Cela empêche une vrai rencontre avec l’autre. Par exemple, si telle femme ressemble physiquement à ma mère, elle va me servir d’écran de projection. Je ne vais pas la rencontrer dans un espace de présence/conscience. Entre elle et moi il y a ma projection. Et cela va teinter notre relation.

Nous projetons sans cesse le passé sur le présent et aussi sur notre futur !

Conscience élargie, conscience collective

Le processus de projection résulte d’une conscience ordinaire, c’est-à-dire peu évoluée. La conscience élargie, nous la rencontrons quelque fois. Soit spontanément pour certains, soit à travers des approches diverses et variées (danse, chant, transe, méditation etc…). C’est elle qui par son éclairage non-duel nous réveille et nous montre notre conscience ordinaire.

Nous pouvons comparer la conscience ordinaire à un état de sommeil et la conscience élargie à l’état de veille. Pour le moment nous, les humains, nous dormons. Nous vivons les débuts du réveil. Et parfois nous nous regardons dormir. Chaque individu possède sa conscience propre et la somme de toutes les expériences forme la conscience collective. Elle a une charge énergétique lourde et pesante. Elle est nous, nous sommes elle. De ce fait, nous avançons très lentement. L’individu avance plus vite que la collectivité.

Or, la conscience peut se regarder elle-même. Elle nous permet de devenir « Sujet » et non plus « objet » de nos pensées.

Conscience et réalité

Ce que la conscience perçoit, la conscience le créé. Les maitres nous le disent depuis longtemps. Nos pensées créent la réalité et donc le monde. Il y a un corollaire à cela : il n’y a pas de réalité objective. Le monde/notre monde dépend de notre état de conscience. C’est une bonne et une mauvaise nouvelle. Bonne car nous récupérons notre liberté/responsabilité par rapport à notre construction enfermante et aliénante. Mauvaise car nous regardons notre état intérieur et ce n’est pas agréable de mesurer notre conditionnement.

J Krishnamurti a parcouru la Terre pendant plus de 60 ans pour réveiller les hommes de ce conditionnement psychique. « Le changement ne peut être qu’individuel », proclamait-il !

Le moteur de notre changement : l’Amour !

C’est sûr, c’est de l’énergie libre. L’amour inconditionnel est le grand absent de notre passé/enfance. Cette attention/amour conditionnel(le) que nous avons vécu nous a dévié de notre connexion divine. Cela ne va pas ensemble. Nous sommes aimés sans conditions par le divin. Horizontalement, ces conditions à l’amour instaurent la dualité du bien et du mal. Elles génèrent  la culpabilité, la victimisation, la persécution…La première violence que nous subissons, c’est de ne pas être reconnus comme divins par nos parents/grands-parents, non reconnus eux-mêmes. De tout temps il y a eu des prophètes/maitres qui ont tenu cette vision de l’Amour et qu’ils l’ont incarnée, au-delà de leur construction.

Le chemin de conscience commence

Nous avons à décider, nous engager dans notre chemin de conscience et de changement. Pour cela nous aurons à :

  • Accueillir notre construction
  • Guérir nos personnages intérieurs, du moins les plus importants (parents, grands-parents, enfant intérieur…)
  • Faire nos deuils, pardonner …
  • Accueillir et fluidifier nos émotions
  • Décider la joie et rien d’autre !
  • Etc…

N’oublions pas que nous guérissons le passé (et donc le futur) pour être présent. La conscience collective (en nous) est telle que ce chemin n’en finit pas. Pendant un certain temps nous faisons ce travail de guérison et ensuite nous devons passer à une autre étape qui est de construire notre réalité comme nous la voulons. Nous fabriquons alors notre futur, non rattaché à notre passé.

Un futur désirable est possible. Il s’appuie sur des pensées nouvelles. Ces deux approches sont à combiner. La première appartient à l’ancien paradigme et l’autre au nouveau. Nous vivons une période de transition : « Décider de ne plus être ce que l’on est pour être que l’on EST » (Citation de Mère).

Notre enfant intérieur

Il est en nous et a gardé la trace du passé pour la plupart du temps. Cependant il existe aussi libre. La thérapie de notre enfant va alterner avec des périodes d’amour inconditionnel pour lui et d’autres périodes d’axe de l’amour. Un accueil inconditionnel pour qui il EST. Un axe de l’amour pour lui dire NON aussi parfois. Car cela ne peut pas être lui qui nous dicte nos pensées et comportements, surtout quand c’est notre enfant blessé qui a pris les commandes. Ce processus parle d’autorité de nous-même (conscience) sur nous-même (nos conditionnements). Notre liberté/responsabilité en dépend.

Quitter nos rôles parents/enfants

Ces rôles nous enferment et nous restreignent. Le parent est sensé savoir ce qui est bien pour l’enfant. Nous y sommes habitués car nous y avons été soumis en tant qu’enfants. Et donc nous perpétuons cela. Nous avons à accueillir les bébés comme des consciences nouvelles sur la Terre. A leur majorité, nos enfants nous quittent pour aller vivre leur vie. Nous prenons soin d’eux et de leur corps (émotions, besoins, protection etc…). Il convient de les laisser Être la conscience qu’ils sont ! Forcément ce changement nous bouleverse. Notre attachement à la conscience collective est tenace.

Je me souviens quand cet été de 2017 je suis allée voir mes parents biologiques au Portugal. D’abord mon père à qui je dis : « j’ai décidé de vous tutoyer et de vous appeler Joaquim pour me sentir votre égale ». Il se rapproche et nous nous prenons dans les bras. J’ai eu cette impression qu’il attendait cela depuis toujours. Cela ne veut pas dire que nos rôles sont finis. Non bien sûr, notre construction est solide. Toutefois, c’est bien plus léger entre nous. Avec ma mère, c’est très facile car sa maladie paradoxalement la met dans le lien.

Notre souveraineté

Quitter nos rôles est bien plus important qu’il n’y parait. Nous avons projeté, nous projetons cela sur nos profs/administration/gouvernement/gendarme etc.. Parler d’égal à égal avec l’Etat, le Policier n’est pas évident. Or, du point de la conscience, tout le monde, tous les êtres sont égaux. Être souverain veut dire se considérer en tant qu’Être divin avec une conscience. Finie la dualité, bonjour l’Amour, la conscience, la responsabilité, la liberté…

À TÉLÉCHARGER

Ces tableaux illustrent les fondamentaux du PNG :

Le Lien et l'attachement-séparation : tableau créé par G. KOHLRIESER et remanié par M. FRADOT · Les stades de développement : tableau créé par P. LEVIN et remanié par M. FRADOT · Les émotions : tableau créé par C. MOÏSO et remanié par M. FRADOT · Le deuil et ses étapes vers la joie de vivre : tableau créé par G. KOHLRIESER et remanié par M. FRADOT