Centre des Racines et des Ailes

Thérapie pour enfants

Thérapie ou accompagnement…

Selon leur âge, les enfants n’ont pas encore construit leur personnalité. Et donc, d’une certaine manière, le mot thérapie n’est pas adéquat, mais plutôt accompagnement.

Pour des raisons multiples et variées, l’enfant/l’adolescent s’est déconnecté de lui-même. En s’imprégnant des personnes de son environnement, un début de fausse personnalité apparait. Tenir des secrets, faire plaisir, empêcher l’intimité des parents, être turbulent, ne pas pleurer, pleurer tout le temps, ne pas se mettre en colère, être calme, être sage, être malade sont des exemples de comportements adaptatifs.

Accompagner un enfant consiste le plus souvent à l’aider à retrouver son guérisseur intérieur, son propre chemin d’évolution.

Les stades de développement de l’enfant :

  • Naissance à 18 mois : le bébé est un corps physique (et émotionnel) qui a des BESOINS. Il s’agit à cette période d’être au monde. Durant cette période, l’enfant développe ses SENS et l’EXPLORATION. C’est le pouvoir d’EXISTER et de FAIRE.
  • 18 mois à 3 ans : L’enfant apprend à penser en se confrontant aux autres. Il dit NON, pour s’opposer. Il affirme ainsi son individualité. C’est le pouvoir de SENTIR et PENSER.
  • 3 ans à 6 ans : L’enfant découvre les autres, l’autre sexe. Il s’interroge sur les conséquences de ses actes. Avec les autres, il apprend à se connaître lui-même. C’est le pouvoir de l’UNION.

Quelle attitude adopter pour les parents ?

  • L’AMOUR INCONDITIONNEL pour le bébé et ses besoins au cours du premier stade. C’est l’accueil plein et entier pour son ÊTRE. « Tu as le droit d’être là, je comprends et accepte tes besoins, je suis content que tu sois un garçon/une fille ». L’esprit et le corps sont maintenus unis.
  • L’AXE DE L’AMOUR, ou encore autorité de l’amour, au cours du deuxième stade. Les parents ne laissent pas tout faire. Ils ont leurs limites propres, qu’ils vont faire respecter par l’enfant. A partir de la frustration qui en découle, l’enfant va trouver en lui ses ressources pour traverser et retrouver un endroit de bien-être. Il s’agit de dire NON sans rejeter l’enfant, à ce qu’il fait mais non à qui il est. Et bien entendu, les parents n’ont pas à justifier leur NON. « Tu peux penser par toi-même et te séparer de moi ».
  • L’UNION, au troisième stade. L’attirance de l’enfant pour le parent de sexe opposé (en général) est reconnue et respectée comme une belle étape d’autonomie. Cette étape est célébrée et plus tard, le père (ou la mère) affirme que l’autre parent ne sera jamais l’amoureux (se) de son enfant. Et ce, même si les parents se séparent ou l’un des deux meurt. C’est une décision parentale irréfutable. Ils s’appartiennent l’un l’autre. Il n’y a pas d’espace entre eux. Pour l’enfant c’est un très grand deuil. Il peut alors se tourner vers l’extérieur. C’est une belle étape pour les relations sociales et l’IDENTITE. Savoir qui nous sommes, à travers les autres, est la quête de notre vie.
  • A l’adolescence, toutes ces étapes sont retraversées, et des fois au cours de la même journée.

Pourquoi amener son enfant/adolescent en thérapie ?

  • Les messages du corps physique : altération des fonctions biologiques, digestion, élimination, sommeil/repos, …
  • Les mauvaises relations
  • Certains comportements de retrait, de danger, de dépression, d’addiction
  • Deuil
  • Difficulté d’apprentissage
  • Etc…

Le travail essentiel du thérapeute, celui de l’alliance

C’est d’autant plus important que ce sont le plus souvent les parents qui amènent les enfants en consultation. L’enfant ne demande rien, en tout cas verbalement. Ses maux, qu’ils soient physiques ou psychiques, sont ses mots.

L’enfant peut se saisir de cet accompagnement pour se reconnecter à lui-même, comme toute thérapie d’ailleurs, et à ses propres besoins.

L’alliance est assez difficile à décrire avec des mots. Cela passe par de la communication non verbale principalement. L’enfant signifie alors qu’il est d’accord pour ce travail. Le thérapeute verbalise clairement le contrat et ce pourquoi l’enfant est là. L’enfant donne sa réponse, c’est important.

Que fait-on pendant les séances ?

Tout d’abord, comme pour toute thérapie, qu’elle soit de l’enfant ou d’un adulte (ou couple), l’essentiel du processus thérapeutique s’effectue entre les séances. Lors des séances, ce sont principalement des moments de présence à ce qui se passe entre les deux personnes, thérapeute et enfant.

L’enfant vient avec ses maux et surtout sa vitalité. Le jeu est essentiel, surtout chez le petit enfant. Il va exprimer beaucoup par sa manière de jouer. Jeu et réalité se confondent alors. Le thérapeute va jouer avec l’enfant tout en gardant à l’esprit l’objectif thérapeutique.

Il y a alors l’enfant, le thérapeute et leur relation. Dans cet espace/temps, le thérapeute capte les intuitions, informations utiles à la progression de la thérapie.

Avec les enfants plus grands, la thérapie se fait par la parole, le dialogue, la compréhension des maux.

La spécificité de mon approche

J’intègre la demande de la famille, l’alliance avec l’enfant/adolescent et mon ressenti. Pour décharger l’enfant de l’anxiété familiale, j’inclus les familles. Pour dédramatiser, pour déculpabiliser, pour mettre de la conscience sur des jeux psychologiques… Chacun(e) en ressort gagnant(e). Assez souvent ce sont les enfants (qui vont bien) qui « amènent » leurs parents en thérapie. Ils le peuvent car, à l’intérieur d’eux, ils ont une partie intuitive qui comprend tout et cherche des solutions au problème.

Le plus souvent les parents apprennent sur leur fonctionnement avec leur enfant ainsi que sur les besoins et stades de développement. Chacun est pris en charge comme des maillons différents du même système. Les parents, l’enfant/l’adolescent, ont chacun des besoins spécifiques. Tout le monde y trouve son compte.

La spécificité de mon approche est que je considère que l’enfant EST un adulte, une CONSCIENCE. Même si cela ne se voit pas physiquement. Je m’adresse à cet adulte qu’il sera un jour et à son intuition. Et cette relation avec lui le fait grandir et traverser son cycle d’autonomie (voir les stades de développement).

BIBLIOGRAPHIE

Quels liens pour grandir ? Transformer la relation adulte-enfant. Anne Bordage et Michèle Bannay (Chronique Sociale)

Les cycles de l’identité. Comment se développent nos compétences tout au long de notre vie. Pamela Levin (InterEditions)

La capacité d’être seul. Donald W. Winnicott (Petite Bibiothèque Payot)

L’enfant et sa famille. Donald W. Winnicott (Petite Bibiothèque Payot)

La cause des enfants. Françoise Dolto (Pocket)

Au cœur des émotions de l’enfant. Isabelle Filliozat (Poche Marabout Enfant)

PEPS, magazine de la parentalité positive

Numéro 3 « Le corps, siège de la violence ordinaire ? » Numéro gratuit en PDF Cliquez ici pour le télécharger

Article intéressant sur les expériences de Milgram, bien connue, sur l’obéissance (p25). Numéro 1 « Sois parfait ! Une injonction paralysante »

Livres pour les enfants

Je suis. Mies Van Hout (Minedition). Pour les petits et les besoins primordiaux.

Gigi la girafe et l’arbre Corentin. Alberto Benevelli (Ediz. illustrata). Sur la connexion avec notre âme.

Croire à la Vie. Jeanne Lebrun. Pour les enfants et pour les adultes ! Cliquez ici pour le télécharger (PDF)

Une femme qui portait un enfant…

Et une femme qui portait un enfant dans les bras dit,
Parlez-nous des Enfants.
Et il dit : Vos enfants ne sont pas vos enfants.
Ils sont les fils et les filles de l'appel de la Vie à elle-même,
Ils viennent à travers vous mais non de vous.
Et bien qu'ils soient avec vous, ils ne vous appartiennent pas.
Vous pouvez leur donner votre amour mais non point vos pensées,
Car ils ont leurs propres pensées.
Vous pouvez accueillir leurs corps mais pas leurs âmes,
Car leurs âmes habitent la maison de demain, que vous ne pouvez visiter,
pas même dans vos rêves.
Vous pouvez vous efforcer d'être comme eux,
mais ne tentez pas de les faire comme vous.
Car la vie ne va pas en arrière, ni ne s'attarde avec hier.
Vous êtes les arcs par qui vos enfants, comme des flèches vivantes, sont projetés.
L'Archer voit le but sur le chemin de l'infini, et Il vous tend de Sa puissance
pour que Ses flèches puissent voler vite et loin.
Que votre tension par la main de l'Archer soit pour la joie;
Car de même qu'Il aime la flèche qui vole, Il aime l'arc qui est stable.

Extrait du recueil « Le Prophète », de Khalil Gibran

Entendre pleinement un enfant entraîne des conséquences

Il développe pleinement sa personnalité et ses compétences relationnelles.
Il se sent reconnu.
Il a envie de continuer à parler de son monde intérieur.
Il arrive à s’exprimer davantage.
Il exprime des sentiments effrayants, qui deviennent supportables. Les problèmes deviennent alors solubles.
Il trouve par lui-même des solutions.
Il a moins peur d’être blessé.
Il désire davantage communiquer avec les autres.
Il découvre ce qu’il pensait ou ce qui était en lui.
L’entendre de quelqu’un d’autre lui permet d’en prendre conscience.
Il perçoit d’un nouvel œil son monde intérieur.

Extrait : « Liberté pour apprendre », Carl Rogers (Ed. Dunod)